CHAPITRE 4 - PARTIE 1/6
Mobilité individuelle et mobilité collective
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Plus encore que la mobilité au sens large, c’est la bien la voiture qui a cristallisé les débats lors des différentes crises récentes. Trop chère, trop polluante, ne permettant pas de se faufiler dans les bouchons, difficile à garer; faut-il plutôt la louer que l’acheter, ou la partager ? Comment optimiser dès que possible les transports en commun pour la remplacer ?… Les médias adorent détester l’automobile, plus souvent présentée comme une contrainte qu’un plaisir. Pour mieux comprendre les attentes des Français en matière de mobilité, face à des déplacements souvent synonymes de pénibilité, BMW Group a mené avec l’institut Odoxa une étude exclusive pour co-construire les solutions qui pourront encore améliorer le plaisir dans la mobilité demain. Soucieux de prendre en compte tous les besoins, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, cette étude a interrogé plus de 3000 Français représentatifs de tous les territoires de façon très approfondie sur leurs usages, attitudes et motivations en termes de modes de transports et, plus globalement, leur rapport à la mobilité. Elle a été initiée juste avant le début des grèves de fin 2019 dans sa phase quantitative et s’est poursuivie avec des entretiens qualitatifs, y compris pendant le confinement de la crise COVID-19. En voici les principaux enseignements quantitatifs qui, pour certains, vont à l’encontre des idées reçues.

La génération « on the go »

Jamais les modes transports et moyens de mobilités mis à disposition des Français n’auront été aussi nombreux et diversifiés, et jamais ils n’auront autant été utilisés. 7 % des Français utilisent ainsi déjà la trottinette électrique, 13 % les scooters et motos et près d’un Français sur deux (48 %) utilise (réutilise car c’est un « come-back ») le vélo !


Mais surtout ces modes de transports nouveaux ne sont pas vécus à l’exclusion des « anciens » moyens de transport comme les transports en commun et la voiture, mais bien en complémentarité avec ceux-ci. D’ailleurs 28 % des Français – le double en région parisienne – utilisent plusieurs moyens de transports distincts pour leurs trajets quotidiens.

« Nourrir 4 personnes, sans devoir aller en courses 2 fois par semaine, je ne vois pas comment ce serait possible sans voiture ! »
Aurore, collaboratrice notariale, banlieue de Tours / Auto Dépendante

La voiture toujours plébiscitée

Surtout, cette « concurrence nouvelle » de ces nouveaux modes de transports n’induit pas de rejet des modes de transports traditionnels. Au contraire, l’étude de BMW montre même que la voiture est toujours, et de loin, le mode de transport le plus utilisé mais surtout le plus apprécié, y compris par ceux qui l’utilisent moins (souvent par incapacité). En France, tout le monde, ou presque (9 sur 10) a son permis et utilise sa/une voiture (92 %) au moins une fois par an. Les trois-quarts des Français (76 %) l’utilisent plusieurs fois par semaine et même près d’un sur deux (47 %) quotidiennement.


Hormis la marche (54 %), aucun autre mode de transport ne rivalise encore avec la voiture. Il serait donc irréaliste de confronter les transports en commun à la voiture. En usage quotidien, le bus ou le tram (10 %) est 5 fois moins utilisé et le train/RER (5 %), le métro (6 %) ou encore le vélo (5 %) le sont 10 fois moins ! Quantitativement, dans le détail, la voiture « écrase » tous les autres modes de transport; que ce soit pour se rendre au travail, faire ses courses, accompagner ses proches dans leurs activités, ou encore exercer son travail.

Utiliser sa voiture est agréable dans l’absolu et il faut la posséder

Qualitativement aussi, la voiture marque des points. Les trajets avec elle sont jugés agréables dans l’absolu (82 %) et les automobilistes se disent, en réalité, très satisfaits de leurs conditions de trajets (76 %).


Bien plus que tous les autres, ils consacrent leur temps en trajet à écouter la radio et de la musique, à s’informer et passer des appels. Des choses beaucoup moins évidentes en transports en commun (en revanche plus favorable à la lecture). Finalement, pour l’ensemble des Français, et plus encore pour ceux qui l’utilisent quotidiennement, la voiture c’est à la fois une nécessité (87 %), mais c’est aussi un plaisir (71 % en moyenne et 76 % auprès des automobilistes quotidiens) et un vecteur de liberté (88 %). Et si les autres en doutent, les automobilistes les plus réguliers, eux, sont aussi une majorité à penser que la voiture est aussi un symbole de statut social (56 %) et un bien qui fait rêver (54 %) et, inversement, une nette majorité (55 %) à ne pas la considérer comme un stress. Mieux encore, notre crible d’image détaillée montre que, pour les Français, la conduite est bien davantage un bonheur qu’un pensum ; une réalité encore plus marquée sur les automobilistes réguliers ! Conduire, c’est « être autonome », « c’est facile », et surtout « c’est un plaisir » ; inversement, ça n’est « pas stressant », ou « dangereux »… et ça n’est pas non plus masculin / « un truc de mecs ». Raison pour laquelle, 86 % des Français estiment encore qu’il est « important » de posséder sa propre voiture.

86% des Français estiment encore qu’il est « important » de posséder sa propre voiture.


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